Minorque (août 2012)
Nous avons été enchantés par celle île. On dirait que c'est une ìle faite pour la voile, car il y a souvent du vent, parfois même un peu trop à notre goût de débutant... et une multitude de criques relativement désertes et très sauvages car difficilement accessibles par voie terrestre. En y arrivant à la fin de l'été, les vacanciers avaient presque disparus des plages.
Le Papa est un peu tendu car Oniva frôle les 10 noeuds et il faut qu'on s'habitue à ces allures, nous qui n'avions jamais dépassé les 7.5 noeuds avec notre petit voilier de 6 mètres (Blue djinn). Quand aux enfants ils ont l'air de trouver ça plutôt marrant et n'ont pas l'air perturbé par les mouvements parfois désordonnés de leur nouvelle maison.
Un premier coup de vent du nord est annoncé et on se mets à l'abri dans le grand estuaire qui mène à Mahon, la capitale de Minorque. Il y a des régattes de vieux gréments qui s'y déroulent pour le plaisir de nos yeux.
On visite les dédales du fort défendant l'entrée de l'estuaire qui est spectaculaire. On fait escale sur un îlot désert portant un phare situé à l'est de Minorque. Il n'est peuplé que de gros lézards noirs et de lapins pour la plus grande joie des enfants qui partent à la chasse... Il fait encore chaud et on a pris le rythme espagnol!
Nils apprends les techniques de manoeuvres à Tim et Estelle. Un deuxième avis de coup de vent de 35-40 noeuds et plus nous conduit à nous réfugier dans une calanque au sud de l'île car par ici, à Minorque, on subit la résultante du Mistral et de la Tramontane qui se déchaînent à la fin de l'été. Fort heureusement c'est une calanque magnifique et très intéressante car elle comporte pas moins d'une centaine de cavernes troglodytiques, pour certaines habitées déjà à l'âge du bronze vers 1450 av J.-C. Les derniers habitants, une communauté d'hippies, ont été explusés il y a 10 ans. Il y a de nombreux poissons dans une eau turquoise cristalline et même une source d'eau douce. Nous y resterons finalement une semaine!
Nous nous ammarrons en "araignée" car nous sommes trois bateaux dans cette calanques de Cales Coves et que les rafales tournoient dans tous les sens.
Nous sympatisons avec "notre voisin", des retraités allemands vivant sur un vieux grément depuis un an et demi. Ils sont attendris par nos petits et leurs offrent 4 boîtes remplies de chocolat et de barres muesli que nous ne pouvons refuser devant les acclamations des enfants. En guise de remerciements, Nils leur fait un dessin avec de beaux éléphants.
Puis le vent se calme et c'est l'heure de la rentrée pour Nils et son école à distance (CNED). Nils montre un vif intérêt et est ravi d'avoir sa Maman que pour lui qui lui apprend plein de choses. Pendant ce temps Tim et Estelle profitent encore de leur insouciance et vont faire des ballades avec Huaras. La rentrée a été presque plus dure pour la Maman que pour Nils, car au début cela n'est pas évident de prendre un rythme et de s'improviser institutrice! Quelques semaines plus tard la tâche scolaire se partagera entre les deux parents, et les ballades aussi!!!
Ah! Le fameux "bon lait chaud". Une des raisons qui nous a fait lever l'ancre pour faire ce tour en bateau. Etre avec nos enfants et les voir grandir.