2014 Panama City et les îles Las Perlas (avril)
Après la jungle du Rio Chagres et les écluses du Canal de Panama, nous changeons de décor. Voici les grattes-ciel de Panama City, appellés aussi à l'époque du président Noriega, les "tours cocaïne".
Bel exemple d'architecture qui nous impressionne beaucoup après les huttes en palmes et roseaux des Indiens Kunas. Le pays de Panama offre vraiment des contrastes saisissants entre modernité et tradition.
Promenade du bord de mer, on se croirait à Miami.
La hauteur de ces gratte-ciel nous donne presque le torticolis.
Il y a de magnifiques églises de l'époque coloniale.
Un joueur de banjo à l'ombre des bougainvilliers.
Des Indiennes Kunas venues faire leurs emplettes dans l'un des immenses Mall de la ville. Nous avons visité en partie l'Albrook Mall qui est le plus grand centre d'achat d'Amérqiue latine. Nous n'en n'avions encore jamais vu de si grand, même en Europe et cela nous a vite donné le tournis. Les sud américains aisés viennent de toutes parts se faire des week-end shopping en avion.
Nous avons préféré fréquenter des lieux plus calmes tels que les parcs ou les églises. Dans l'une d'elles nous nous sommes retrouvés face à Santa Maria del Socorro, la Patronne des Navigateurs. Cela tombait bien!
N'étant pas à proprement parler des férus de religion, nous avons néanmoins trouvé opportun de lui faire une offrande et de lui réciter une petite prière avec les enfants pour mettre toutes les chances de notre côté lors des longues traversées océaniques à venir! Les enfants ont été très solennels.
Et chacun a voulu glisser un petit billet dans l'urne.
Pour la petite histoire, nous y avons aussi glissé le billet que nous voulions donner comme pourboire au premier pilote que nous avions sur le bateau lors du passage des premières écluses. Nous avions été tellement contents de lui, car il nous avait si bien conseillés face aux autorités portuaires qui voulaient nous faire passer les écluses dans une formation que nous jugions dangereuse. Mais ce pilote, qui est aussi prêtre de métier, a refusé notre pourboire et nous a demandé à la place d'en faire don à une église. Ce que nous avons fait conformément à notre promesse, touchés par tant de générosité et de foi.
Pour la petite histoire, nous y avons aussi glissé le billet que nous voulions donner comme pourboire au premier pilote que nous avions sur le bateau lors du passage des premières écluses. Nous avions été tellement contents de lui, car il nous avait si bien conseillés face aux autorités portuaires qui voulaient nous faire passer les écluses dans une formation que nous jugions dangereuse. Mais ce pilote, qui est aussi prêtre de métier, a refusé notre pourboire et nous a demandé à la place d'en faire don à une église. Ce que nous avons fait conformément à notre promesse, touchés par tant de générosité et de foi.
Avec Nils je suis allée au marché de fruits et de légumes en gros de la ville. On peut y acheter un sac de 60 pamplemousses pour 8 dollars US. Au détail tout se vend plus ou moins à 1/2 dollar la livre. Je fus bien contente que Nils m'ait accompagnée car sinon seule j'aurai fait un peu tache parmi tous ces hommes manipulant ces cargaisons. Mais s'approvisionner à la source était une bonne garantie de la fraîcheur des produits.
La plupart des marchands ne vendent qu'une sorte de fruits ou légumes, ici on est au rayon papaye!
Voici un animal pas trop stressé, j'ai nommé le paresseux. Rien que de l'observer on se surprend à bailler. Celui-là peu farouche a élu domicile sur un tableau électrique dans le port.
Comme il n'y a pas de place dans les marinas du côté pacifique, on est au mouillage. D'abord à La Playita qui est extrêmement désagréable et très rouleur, puis on passe de l'autre côté de la presqu'île au mouillage de Flamenco face à Panama City qui est un peu plus acceptable. Mais c'est quand même tout un cirque pour débarquer à terre, car il n'y a pas de ponton correct accessible . Il faut escalader les rochers glissants. Heureusement que l'approvisionnement principal à été fait du côté atlantique. En plus, les 5 mètres de marnage des grandes marées de printemps ne sont pas pour faciliter les choses.
Voilà, le moment est venu de larguer les amarres et de se lancer dans le Pacifique.
Un dernier au revoir au Pont des Amériques franchi quelques jours plus tôt.
Un envol d'oiseaux marins semble nous saluer et c'est parti. Bye-bye, civilisation. En route pour la première escale: les îles de Las Perlas.
Tim est prêt à son poste préféré, celui des cannes à pêche. On le 1er avril... donc:
Comme c'est le premier avril, le premier poisson (en papier) c'est lui qui le chope. Puis les touches se suivent et finalement on ramènera 2 maquereaux espagnols et un petit thon. Six autres touches sans succès car on file à 8-9 noeuds sous gennaker et les poissons se décrochent avant qu'on ait eu le temps de les remonter à bord. Mais pour quelques jours, ces trois beaux poissons suffiront.
On commence par l'île de Contadora où des célébrités y ont leurs maisons. On est surpris par la température de l'eau qui n'est plus qu'à 23° C au lieu des 28°C dont nous avions l'habitude. De plus l'eau ressemble à une espèce de soupe planctonique dans laquelle on ne voit pas à plus de 50cm. Même pour nettoyer les coques, Huaras a de la peine à voir ce qu'il fait.
Les mouillages sont déserts et à part à Contadora on ne croise presque personne. Les plages sont superbes avec les 4 mètres de marée qui changent le paysage. La navigation devient plus intéressante. On revient aux marnages et courants intéressants.
On retrouve l'équipage de Suricat qui vient de terminer son carénage dans la nature, un travail ardu de plusieurs jours et nuits au rythme des marées. Eric est fatigué mais heureux d'avoir une belle coque toute propre.
La plage aux milliers de coquillages.
De quoi faire une belle collection.
Ce paysage formé par les marées est un vrai terrain de découverte.
Et voici qu'une île de sable apparaît. On aurait pu passer des semaines dans cet archipel sauvage et très peu habité. Mais tout à coup l'appel du large se fait sentir et on décide sans plus attendre de partir en direction des Galapagos avant que le vent ne faiblisse trop.
Pour rallier cet archipel la fenêtre météo est très courte et les vents portants évanescents. Ce fait-là, en plus du courant contraire de Humboldt rencontré en route, est une des raisons principales qui ont rendu la découverte des Galapagos difficile par les galions espagnols avant le milieu du 16e siècle.
Enfin pour nous le retour à de la navigation correcte! Le temps de reprendre nos habitudes des quarts de nuit et du rythme familial en mer et nous voilà en direction des iguanes marins et des tortues géantes...
J'en profite pour (re-) citer Tesson qui découvre les plaisirs de la navigation à voile sur le tard...
"Que poursuivons-nous dans la nuit? Pourquoi la joie des départs? Dès que le batau frémissait: excitation bestiale, soulagement de l'être. Partir: est-ce rêver?" Avec les fées, Equateurs littérature, janvier 2024.
Pour rallier cet archipel la fenêtre météo est très courte et les vents portants évanescents. Ce fait-là, en plus du courant contraire de Humboldt rencontré en route, est une des raisons principales qui ont rendu la découverte des Galapagos difficile par les galions espagnols avant le milieu du 16e siècle.
Enfin pour nous le retour à de la navigation correcte! Le temps de reprendre nos habitudes des quarts de nuit et du rythme familial en mer et nous voilà en direction des iguanes marins et des tortues géantes...
J'en profite pour (re-) citer Tesson qui découvre les plaisirs de la navigation à voile sur le tard...
"Que poursuivons-nous dans la nuit? Pourquoi la joie des départs? Dès que le batau frémissait: excitation bestiale, soulagement de l'être. Partir: est-ce rêver?" Avec les fées, Equateurs littérature, janvier 2024.