Sur la côte est on longe l'île de Fuerteventura, qui porte bien son nom, car Oniva file à 8-9 noeuds sur une mer lisse sans houle avec un bon vent de 15 à 20 nds. On fait deux jolis mouillages.
Les paysages sont désertiques, balayés par les vents. Le Capitaine a même sorti son bonnet de ski et veille au grain!
Les trois moussaillons en tenue officielle se dégourdissent les jambes après une longue journée de nav'.
La traversée sur Gran Canaria est mouvementée et quelques estomacs sont malmenés, car on remonte face à la houle en direction de Las Palmas dans un vent assez soutenu. On aura la surprise de croiser au milieu de la traversée quatre tortues d'environ 80cm de diamètre flottant et tendant la tête hors de l'eau pour regarder Oniva. Une flotille de pêcheurs chinois est ancrée à l'extérieur du port.
Le vent forcit (27.0 nds) et on va à toute allure (10.5 nds)! Cela crée des embruns impressionnants le long de la côte. On ne sera pas fâché d'arriver à la marina de Las Palmas.
Maintenant qu'on est pour une semaine à la marina, les choses sérieuses commencent pour Nils. Il va faire sept évaluations qu'on va renvoyer à sa correctrice du CNED (Centre National d'Education à Distance), qui est le programme d'école français que nous avons choisi pour Nils, la Suisse n'ayant pas de tel programme. Le rythme est soutenu et le niveau assez élevé. On doit prendre un peu d'avance avant les grandes traversées, mais Nils s'applique bien, même si parfois il dit que sa "tête chauffe un peu trop"!
Pour le Papa c'est une "escale technique" avec une multitude de petits détails à bricoler, entretenir, réparer après quatre mois de navigation et plus de 2300 miles parcourus (= 4300km).
Le bateau est examiné sous tous les angles, même jusqu'au sommet du mât!
La marina est bondée, car l'ARC (Atlantic Rallye for Cruiser) va traverser l'Atlantic depuis ici jusqu'à St-Lucie aux Antilles. Environ 230 bateaux de tous les pays prennent part, avec une marjorité de Britanniques et de Scandinaves. La plupart ont des bateaux rutilants et se prennent très au sérieux. Ils ne recherchent pas le contact et l'ambiance est beaucoup moins chaleureuse que dans les autres marinas où nous avons été.
Ici on a l'impression qu'il ne s'agit pas vraiment de voyageurs, mais plutôt de gens qui se sentent rassurés d'être en groupe. Pour notre part nous serions plutôt inquiets de traverser l'Atlantique avec 230 bateaux à proximité à veiller sur le radar pour éviter une collision!
Ici on a l'impression qu'il ne s'agit pas vraiment de voyageurs, mais plutôt de gens qui se sentent rassurés d'être en groupe. Pour notre part nous serions plutôt inquiets de traverser l'Atlantique avec 230 bateaux à proximité à veiller sur le radar pour éviter une collision!
On loue une voiture pour la plus grande joie des enfants et on part faire un tour des villages du nord de l'île. C'est très vert et les nuages restent bien accrochés aux montagnes. Ce jour-là, une grève nationale a lieu (la 2ème que l'on voit après celle de Barcelone en septembre) et en retournant à Las Palmas toute la population est dans la rue pour manifester contre les coupes budgétaires.
Les évaluations terminées, le bateau astiqué, nous voilà repartis un peu plus à l'ouest en direction de Teneriffe que l'on aperçoit au loin avec le majestueux Teide culminant à plus de 3700m.
La houle est de 3 à 4 mètres mais la traversée se passe bien. Au coucher du soleil on pêche un petit thon qui sera délicieux dans une bonne petite marinade.
Tim adore contempler l'océan dans l'attente de voir des dauphins ou des baleines.
Un mouillage impressionnant au nord-est de Teneriffe, où l'on n'ose pas débarquer sur la plage avec l'annexe, car les vagues se brisent avec trop de force.
Cette fois, c'est bon. On sent que le grand voyage a commencé. On est plus dans une configuration de navigation méditerrannéenne estivale. On découvre des endroits quasi-déserts, on se frotte à des difficultés diverses et variées. Ce n'est plus des vacances mais du vrai voyage, ce que l'on était venu chercher.
Cette fois, c'est bon. On sent que le grand voyage a commencé. On est plus dans une configuration de navigation méditerrannéenne estivale. On découvre des endroits quasi-déserts, on se frotte à des difficultés diverses et variées. Ce n'est plus des vacances mais du vrai voyage, ce que l'on était venu chercher.