La Gomera (novembre 2012)
Cette île sera la dernière de l'archipel des Canaries que nous visiterons. C'est une île très escarpée et très verte en comparaison des premières que nous avons vues.
C'est aussi une île au patrimoine historique important, car c'est de là que Christophe Colomb en 1492 partit à la découverte de l'Amérique. Ce fut dans cette petite ville de San Sébastian qu'il fit le plein d'eau, de moutons, de produits frais, avant d'entamer la première de ses 4 traversées qui allaient révolutionner les connaissances géographiques.
C'est aussi une île au patrimoine historique important, car c'est de là que Christophe Colomb en 1492 partit à la découverte de l'Amérique. Ce fut dans cette petite ville de San Sébastian qu'il fit le plein d'eau, de moutons, de produits frais, avant d'entamer la première de ses 4 traversées qui allaient révolutionner les connaissances géographiques.
La Torre del Conde datant du 15ème s. et l'église dans laquelle Colomb reçut sa dernière bénédiction avant la grande traversée sont autant de témoignages de cette époque des grandes découvertes dans cette charmante bourgade où nous resterons une dizaine de jours.
Superbe vue sur la marina de San Sebastian, avec en arrière plan le volcan Teide de Teneriffe. De la neige tombera sur son sommet quelques jours plus tard.
La houle étant importante les jours où il souffle fort, il y a d'abord une imposante digue le long de laquelle accostent les ferries et les bateaux de croisières, puis la marina très bien protégée elle-même encore derrière une autre digue! Lors de fortes rafales, les bateaux en bout de pontons enregistreront jusqu'à plus de 40 nds de vents (=75km/h). Ces accélérations le long des îles sont très caractérisques. Nous devons toujours anticiper en réduisant assez tôt la voilure, car en quelques centaines de mètres la vitesse du vent peut augmenter de 15 à 20 nds supplémentaires.
La houle étant importante les jours où il souffle fort, il y a d'abord une imposante digue le long de laquelle accostent les ferries et les bateaux de croisières, puis la marina très bien protégée elle-même encore derrière une autre digue! Lors de fortes rafales, les bateaux en bout de pontons enregistreront jusqu'à plus de 40 nds de vents (=75km/h). Ces accélérations le long des îles sont très caractérisques. Nous devons toujours anticiper en réduisant assez tôt la voilure, car en quelques centaines de mètres la vitesse du vent peut augmenter de 15 à 20 nds supplémentaires.
Traversée de l'île en voiture de location dans le parc national du Garajonay, dont une partie a malheureusement brûlé l'été dernier dans un incendie qui a touché 1/10 de l'île.
Etonnant contraste climatique dans ces forêts humides du sommet de l'île, aux troncs des arbres moussus, où il règne un brouillard quasi-permanent et une température de 14°C la journée, et les côtes sud où il fait 26°C et où l'on peut se baigner dans une eau à 24°C.
La majestueuse Valle Gran Rey, avec ses cultures en terrasses et ses jolies maisons blanches. Il y a plein de sentiers de randonnées. Faudra qu'on y revienne avec des souliers de montagnes!
Coucher de soleil sur San Sebastian depuis l'hôtel 5 étoiles surplombant la ville où un perroquet dans une cage nous fait beaucoup rire en nous parlant espagnol: "Hoooolàààà quééé tâââl !!". Il imite même nos rires, alors on a de la peine à se reprendre!
Le soir, une fois les enfants couchés, les parents organisent les provisions pour les deux grandes traversées à venir. Tout d'abord 6 jours en direction de l'île de Sao Vicente au Cap-Vert, puis à travers l'Atlantique entre 17 et 20 jours en direction de la Martinique.
Alors on ôte les papiers autour des boîtes de conserves qu'on met dans les cales pour qu'en cas de voie d'eau le papier n'aille pas boucher les crépines des pompes. On transvase la farine (pour le pain), le riz, les céréales dans des bouteilles en plastique pour éviter la prolifération des petites bêtes. On inventorie toute la nourriture pour voir ce qu'il manque... un vrai casse-tête.
Puis côté "sécu" on revoit le fonctionnement du matériel et les procédures en cas de détresse. On prépare aussi, (mieux vaut tard que jamais...), le "grab-bag" qui est le sac de survie contenant radio, balise epirb, dessalinisateur manuel, vêtements chauds, nourriture, hameçons, trousse de secours, feux et fusées de signalisation qui complètera ce qui se trouve déjà dans le radeau de sauvetage. Mais bien sûr nous n'avons nullement envie de tester en vrai ce matériel!
Alors on ôte les papiers autour des boîtes de conserves qu'on met dans les cales pour qu'en cas de voie d'eau le papier n'aille pas boucher les crépines des pompes. On transvase la farine (pour le pain), le riz, les céréales dans des bouteilles en plastique pour éviter la prolifération des petites bêtes. On inventorie toute la nourriture pour voir ce qu'il manque... un vrai casse-tête.
Puis côté "sécu" on revoit le fonctionnement du matériel et les procédures en cas de détresse. On prépare aussi, (mieux vaut tard que jamais...), le "grab-bag" qui est le sac de survie contenant radio, balise epirb, dessalinisateur manuel, vêtements chauds, nourriture, hameçons, trousse de secours, feux et fusées de signalisation qui complètera ce qui se trouve déjà dans le radeau de sauvetage. Mais bien sûr nous n'avons nullement envie de tester en vrai ce matériel!
Le soir du 24 novembre, on a fait un rendez-vous par Skype avec nos copains de Genève qui mangent ensemble (et boivent aussi...!!!) la traditionnelle et fameuse "Dinde de Lars" pour célébrer Thanksgiving!
On célèbre à distance ce moment de festivité que nos amis nous font partager avec beaucoup de rires et de musique, si bien qu'on arrive à peine à leur dire où on est et comment on va, tant leurs libations sont exhubérantes. Certains ont même des cheveux roses!!! Nos voisins de pontons se sont posés bien des questions ce soir-là en nous voyant nous agiter de la sorte devant notre ordi! Cela nous fait chaud au coeur de voir qu'ils vont bien et qu'ils ne nous ont pas oubliés. Et un grand merci à Marc pour l'organisation cybernétique de cet échange festoyant!
Là, c'est la séquence nostalgie... Car c'est vrai, voyager c'est magnifique, mais il y a aussi ceux qu'on laisse derrière, la famille, les amis et qui parfois nous manquent beaucoup.
Là, c'est la séquence nostalgie... Car c'est vrai, voyager c'est magnifique, mais il y a aussi ceux qu'on laisse derrière, la famille, les amis et qui parfois nous manquent beaucoup.
Mais le voyage est aussi fait de rencontres et les enfants autant que les parents ont la joie de faire la connaissance de l'équipage de Wenning, un voilier français qui traverse aussi l'Atlantique en famille.
Durant plusieurs jours nous partageons goûter, apéros, pique-nique sur la plage.
Puis, le moment du départ arrive, mais c'est promis on se reverra de l'autre côté!!!
On profite de la magnifique vue des dernières falaises de la Gomera avant de ne voir plus que la mer pendant 6 jours. On va descendre droit au sud en parcourant 800 miles et en passant de 28° de latitude à 16°.
Alors la vie à bord s'organise, entre les quarts, les jeux et les repas qui ont parfois bien du mal à passer tant les conditions météo se durcissent. Les enfants sont vaillants malgré une mer forte (3 à 4 mètres par moment) qui souvent envoie leurs contructions en lego parterre. Mais ne manquant pas d'imagination, ils trouvent une parade aux mouvements désordonnés du bateau qu'ils mettent à profit pour faire avancer à travers tout le carré les petits trains de Tim qui avancent "même sans piles !", qu'ils disent...
L'ouverture de la première porte du calendrier de l'Avent, alors qu'il fait des températures estivales, est assez insolite.
L'ouverture de la première porte du calendrier de l'Avent, alors qu'il fait des températures estivales, est assez insolite.
Mais parfois lorsque ça bouge trop et que l'on a "mal au coeur", il faut se résoudre à s'allonger vers Maman. Lorsqu'une accalmie passagère revient, ils en profitent pour faire une "chasse au trésor" dans les coffres du bateau. Le "trésor" étant l'un des derniers Toblerone de notre stock de la Suisse!
La pêche à la ligne n'ayant pas été fructueuse, notre appât tout neuf ayant été arraché au bout de 20 minutes par "on-ne-sait-quoi", on a la suprise le lendemain de voir le cockpit plein d'écailles et de trouver dans un coin un poisson-volant. "Dis Papa pourquoi les poissons ont-ils des ailes?" demanderont-ils en choeur! Tiens ça c'est une méthode de pêche peut-être plus fructueuse, car chaque matin nous trouverons des poissons volants sur le pont et même dans la baille à mouillage!
Nous verrons aussi des espadons chasser en faisant de grands sauts hors de l'eau ainsi qu'un groupe de dauphins surfant à l'arrière du bateau dans les vagues.
Nous verrons aussi des espadons chasser en faisant de grands sauts hors de l'eau ainsi qu'un groupe de dauphins surfant à l'arrière du bateau dans les vagues.
Cette traversée aura été éprouvante, car les vents devant souffler à 20 noeuds, ont en fait souffler pendant plus de trois jours à 28-30 noeuds avec rafales à 34 noeuds. La mer devenant forte avec des vagues commençant à déferler... Même sur un 44 pieds, on a commencé à se sentir assez petits et à devenir impatients, que ces mouvements désordonnés incessants et ce bruit permanent, cessent.
Dans ces moments-là, ce n'était plus vraiment de la "navigation de plaisance"! D'autant plus que le manque de sommeil commençait vraiment à se faire sentir, car lorsque l'un de nous aurait pu se reposer, eh bien non! les petits voulaient encore "une histoire" et j'en passe des meilleures...
Dans ces moments-là, ce n'était plus vraiment de la "navigation de plaisance"! D'autant plus que le manque de sommeil commençait vraiment à se faire sentir, car lorsque l'un de nous aurait pu se reposer, eh bien non! les petits voulaient encore "une histoire" et j'en passe des meilleures...
Enfin avec un équipier supplémentaire pour la traversée de l'Atlantique, ça devrait le faire un peu plus confortable et moins fatiguant.